Quelques opinions sur l’oeuvre de l’artiste selon des articles de presse dont les extraits sont ci-joints :
« Quel séduisant ensemble d’œuvres délicates nous présentent les jeunes peintres Nguyễn Anh, Chuong, Nguyễn Sao et Tran Minh Tho, avec leurs peintures sur soie et leurs laques ! Quelle savante technique est la leur! Les raffinements exquis de leurs compositions, d’une mise en page si savante et si sûre, d’un dessin toujours si expressif et d’une couleur si riante, n’ôtent rien à la sensibilité qui leur donne le frémissement même de la vie et qui fait monter vers vous comme la fraîche haleine d’un matin de printemps quand les cerisiers sont en fleurs! On ne saurait choisir dans cet ensemble où tout attire, retient et charme le regard. »
Lettres et Arts, Paris 1948
« Nguyễn Sao est un impressionniste d’instinct que la discipline des grandes écoles des Beaux-arts et des Arts décoratifs de Paris où il s’est modelé, tempère… A sa manière, Nguyễn Sao est un poète. Ainsi, pour lui, l’impressionnisme n’est-il qu’un moyen d’exprimer, grâce à sa sensibilité profonde, tout ce qui se dégage de la tradition du passé et aussi du rayonnement présent… A contempler les oeuvres de Nguyễn Sao, à y découvrir tant de sensibilité et de sentiments naturels, on est tellement saisi par la pureté d’expression, qu’elle ne semble pas celle d’un talent. Et pourtant, c’est précisément cette pureté qui marque le sien. Nguyễn Sao était un peintre né.«
Le Van Xa, La Gazette, Saïgon 1957
« On aimera ce qu’il y a de classique jusque dans les audaces calculées d’une palette remarquablement étendue, qui ne recule devant aucune vivacité de coloris, mais sait nuancer les teintes d’un paysage en accord avec les heures et les saisons… Le talent de Nguyễn Sao est assez sûr de soi pour se permettre de refuser tout artifice. Nulle concession au clinquant dans ces recherches étonnamment fouillées que traduit la diversité des coloris et de la lumière…
Pierre Faucon, Journal d’Extrême-Orient, Saïgon 1959
« … Cette écriture est assez inhabituelle ici, et dans des ensembles rassemblant divers peintres, elle surprend ou choque, tant elle est différente, haute de ton, avec des ciels du genre tragique, très élaborés de formes et de couleurs…«
Marc Planchon, Journal d’Extrême-Orient, Saïgon 1960
« Il faut noter chez le peintre, une évolution par rapport à ses présentations d’avant 1960 ou 1961. Il transforme sa matière en la simplifiant, abandonnant les modelés à tons fondus pour suivre le système actuel de la couleur pure et du dessin tendant à réduire les formes à leur support géométrique avec suppression de ce qui ne concoure pas au caractère… »
Marc Planchon, Journal d’Extrême-Orient, Saïgon 1962
« A quelques journalistes qui visitaient son atelier dimanche dernier, Nguyễn Sao déclarait qu’il s’attachait surtout à l’intensité des couleurs, au rapport des volumes, à la stylisation du dessin… L’intensité des couleurs se révèle surtout dans les gouaches, notamment dans Crépuscule sur le marché, réalisé en couleurs chaudes. Parmi les peintures à l’huile, on remarque quelques tableaux peints d’une touche légère, tels que Concert de musique, les gris-bleu, jaune-rose, rose-pâle, rose-violet et les ombres gris-violet s’harmonisent parfaitement dans des silhouettes floues. L’ensemble est vaporeux« .
Géo Nam, Viêt-Nam presse, Saïgon 1963
« Nguyễn Sao traduit dans ses oeuvres la sensibilité de deux pays auxquels il appartient : celui de son origine, le Viêt-Nam et celui dans lequel il évolue, par périodes, la France. La marque de son œuvre est impressionniste… Il connait bien nos ciels et nos paysages, mais c’est du Viêt-Nam qu’il souhaite nous entretenir… »
Maison de la Culture, Poitiers 1974
« Une importante exposition de peintures sur soie et laques de Nguyễn Sao, composant la technique et le processus original asiatique, rehaussés par le raffinement, la subjectivité réalisés par ce peintre vietnamien… il transpose des nus esthétiques, mettant en exergue la beauté du modèle, suivant les traditions classiques du canon gréco-romain. Mais depuis quelques années, Nguyễn Sao évolue dans l’expressionnisme avec un léger cubisme discret. Des compositions, personnages et paysages jonchent la cimaise de son exposition ».
Galerie Tkim Quynh, Paris 1978
« … Nguyễn Sao n’est pas un inconnu dans la cité thermale. La saison dernière, il avait conquis les amateurs de peinture avec sa première exposition en terre caldagués… Il nous revient cette année, avec toujours le Viêt-Nam pour inspiration.
Originaire de ce pays, il ne s’est jamais résolu à oublier sa terre natale qu’il peint de manière fort originale. A travers sa peinture empreinte de quelque nostalgie, il montre des scènes pleines de lumière, de fraîcheur, de gaité aussi, au dessin toujours expressif et puissamment coloré… »
La Montagne, Chaudes-Aigues 1989